« À ta place » raconte l’histoire d’un échec de transmission. Youssef rêve de léguer son entreprise, CoAlia, à sa fille aînée Selma. Toute sa vie, elle s’obstine à repousser le devoir familial de la reprise jusqu’à ce que Youssef tombe gravement malade. Pourquoi est-ce si viscéral pour son père de lui léguer CoAlia ? Un transfuge de classe et sa descendance peuvent-ils véritablement se comprendre ?

Selma grandit avec ce sentiment d'être double : entre loyauté paternelle et quête de son propre désir. Elle se sent comme l’eau trouble, tantôt considérée maghrébine en France, tantôt trop occidentalisée au Maroc. Selma adopte malgré elle des réflexes racistes car elle ne sait jamais où se placer pour exister. Est-ce si naturel de tendre vers l’unité quand on est deux dans sa tête et dans sa chair ?
« À ta place » entraîne le lecteur dans les années 1950 jusqu’en 2020, au sein d’une famille mixte, entre le Casablanca postcolonial en plein développement et une France élitiste porteuse de préjugés et d’espoir. Un texte à double voix, en quête d’un « nous » commun, qui interroge le désir de transmission, l’emprise paternelle et l’identité.